lundi 19 mars 2012

Triste fin pour les Bleus

Samedi après-midi, le XV de France n’a rien pu faire face à la machine galloise. Les hommes de Warren Gatland s’adjugent un Grand Chelem mérité (16-9) dans leur antre du Millenium Stadium à Cardiff. La fin est amère pour les Bleus qui voient en plus partir trois de leurs « anciens ».

« Emus », « tristes », « déçus »… Assis dans l’herbe du Millenium Stadium, les visages fermés, les Bleus ont assisté impuissant à la remise du Trophée aux Gallois. Deux victoires, deux défaites et un match nul qui les placent en quatrième position, le bilan n’est pas flatteur. Pourtant, l’envie et le cœur n’ont pas manqué à ce groupe français qui aura été un dangereux prétendant au Grand Chelem.
Privés de ballon dès l’entame de match, les Bleus subissent la puissance galloise mais tiennent bon et mènent même au score grâce à une pénalité réussie de Dimitri Yachvili. Mais à la vingtième minute, le match bascule. Après un ingénieux lancement après touche, William Servat s’échappe dans le couloir des cinq mètres mais manque le deux contre un décisif avec Thierry Dusautoir à quinze mètres de la ligne galloise. Sur le retour, c’est la douche froide. Pénalisés sur le deuxième temps de jeu, les français se retrouvent dans leur moitié de terrain et après un ballon gratté au sol, l’ailier Alex Cuthbert crochète la défense et va aplatir le seul essai de la rencontre. 7-3 puis 10-3 après une pénalité de Halfpenny, les Bleus encaissent le coup à la mi-temps.

Un mur rouge

De retour sur le terrain, les français sont plus tranchants sur leurs rares initiatives. Mais à chaque fois, une faute de main ou une pénalité fait avorter l’action. Wesley Fofana échoue sur les trente mètres gallois après une échappée sur l’aile, Jean-Marcellin Buttin, auteur de deux beaux franchissements, est lui stoppé dans les 22 mètres gallois après un sublime coup de pied décroisé de Lionel Beauxis et Imanol Harinordoquy oubli Louis Picamoles à cinq mètre de l’en-but du Pays de Galles. Les intentions étaient là, pas la réussite. Face à un mur rouge, les Bleus assurent en défense mais la deuxième période se résume finalement à un duel entre buteurs. 16-9, score final, le XV de France ne reviendra pas et le Pays de Galles peut enfin savourer sa revanche inavouée de la demi-finale perdue en Nouvelle-Zélande.
Très émus en fin de match, William Servat et Julien Bonnaire ont souligné uniquement le positif de ce Tournoi plus ou moins raté. Un groupe qui vit bien, de l’envie, du travail et un avenir prometteur qui s’ouvre à ce XV de France. Philippe Saint-André a déjà annoncé qu’il profiterait de la Tournée en Argentine pour lancer des jeunes joueurs. Un nouveau chantier attend le staff de l’équipe de France, celui du renouvellement d’un groupe de mondialistes orphelin de trois de ses « anciens », Lionel Nallet, William Servat et Julien Bonnaire.

Anglais et Italiens finissent en beauté

L’Italie évite de justesse la cuillère de bois en s’imposant face à l’Ecosse (13-6) samedi à Rome. Un premier succès pour Jacques Brunel aux commandes de la Squadra Azzura depuis le début de l’année. Les écossais terminent dernier malgré plusieurs orgies de jeu pendant ce Tournoi.
Twickenham a vibré au rythme des « Sweet Long Sweet Chariot » samedi en fin d’après-midi. Les Anglais infligent un lourd 30 à 9 à l’Irlande et finissent en beauté sur la deuxième marche du podium de ce Tournoi des VI Nations 2012.

Arnaud Rey

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