Déroute, désastre, naufrage... Tout a été dit après France-Australie. Comment ne pas céder à la tentation de "tirer dans le tas": président, manager, sélectionneur, entraîneurs, joueurs, tous en ont pris pour leur grade. Et si après tout, ce n'était pas eux les fautifs? Car la bête se défend. Accusés pêle-mêle, le Top14, l'IRB, l'argent et même la presse. Ben voyons...
C'est tellement plus facile d'accuser le monde entier qui nous envierait ce french flair que seul le XV de France sait parfois exprimer. Cela permet surtout de ne pas chercher les causes au sein de la famille. Soyons clairs: les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs de l'équipe de France 2010 ne sont pas les plus mauvais de l'Histoire. Ils sont même capables d'exploits (Dunedin et Toulouse en 2009, grand chelem 2010). Non, le problème ce n'est pas les uns ou les autres... Le problème, c'est quand ils sont ensemble. Ils ne savent plus communiquer entre eux, n'ont plus de repères, plus de certitudes. Le bâteau France, c'est un gros paquebot manoeuvré par de talentueux navigateurs solitaires. Entre le père fouettard égocentrique de 2007 et le gentil ado bougon et maladroit d'aujourd'hui, on cherche un chef de bande, un tueur. Un type qui se fait respecter, qui peut mourir pour ses hommes eux-mêmes tous prêts à mourir pour lui... Oui, je sais, on verra après la Coupe du Monde.
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